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Soirée art performance à la BU mardi 21 mai

En préfiguration de la 2ème édition du FIAP

En préfiguration du 2e Festival International d'Art Performance, qui se tiendra en Martinique en novembre 2019, la Cie. ArtIncidence fera halte à la Bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher, mardi 21 mai à 18h45, pour une soirée déclinée en quatre temps, par quatre artistes, en quatre espaces de la BU, et autant d’approches performatives singulières. Il s'agira, précise la chorégraphe Annabel Guérédrat, coordinatrice du FIAP19, de " proposer des extraits de performances autour des rituels personnels et collectifs. Tour à tour, les artistes inviteront le public dans leur monde intime, sacré, mythologique...".  Mais ménageons le mystère, et l’émotion de la découverte et de l'inattendu qui saisira chacune et chacune devant ces différentes manifestations de l’art en action ! Le parcours biographique et créatif des artistes présents suggère déjà le meilleur du genre :

Alicja KOREK

C’est dans une spartiate Pologne soviétique que grandit Alicja. Celle où son grand père, commandant de marine marchande, passait en contrebande jean Levis, paquets de chewing-gum et cassettes vidéo pirates. Et puis arrive Twin Peaks. Lynch assouvit son gout inné de l’étrange. Le mur est tombé, le monde s’offre à elle. Elle jette son dévolu sur la France et sa nouvelle vague qui interroge les relations et la sexualité homme-femme. Diplômée en lettres, elle file à travers le monde (…) Et un jour, la voilà en Martinique. La sensualité des paysages l’inspire. Grâce à la rencontre d’Annabel Guérédrat et d’Henri Tauliaut, elle plonge à corps perdu dans la performance et le land art. Elle devient cette guerrière qui revendique le droit d’hurler sa sexualité de femme, également celui d’alerter sur l’horreur environnementale

Ludgi SAVON

Originaire de la Martinique, il s’initie à l’art de la performance dans le cadre du Laboratoire Cyber Afro-Punk co-encadré par Annabel Guérédrat et Henri Tauliaut à la Savane des Pétrifications, dans le Sud de la Martinique. De formation artistique, notamment à L’institut Régionale de l’Audiovisuel de la Martinique (actuellement nommé Campus Caribéen des Arts), il explore par la performance un univers quelque peu fantasmagorique qu’il développe déjà dans des pratiques plastiques convoquant le graphisme et le numérique.

Henri TAULIAUT

Vivant en Martinique, H. Tauliaut se définit « comme un artiste du Bio-Art et des Arts Numériques. Depuis une quinzaine d’années je développe une démarche autour du vivant et de l’artificiel. Le Projet Organique, le projet de Dispositifs d’Expérimentation Végétal, Animal et Humain, le projet Ecosystema et actuellement celui sur La Parade Nuptiale, ont tous, comme dénominateur commun, le lien qu’ils font entre l’art et la science. Ils abordent tous la question du Vivant, sa complexité, sa beauté, son extraordinaire foisonnement et sa banalité (…) Mon but est de rendre visible dans une œuvre contemporaine, la richesse polysémique où la technologie et la sémiologie, les arts et  les sciences,  le sacré et  le profane font sens pour les cultures caribéennes et occidentales. »

Jérémie PRIAM est artiste plasticien et graphiste de profession. Né en 1989 au Lamentin, il vit en Martinique. En 2013, Il est diplômé du Campus Caribéen des arts (FDF) dont il sort major de promotion. Il a récemment contribué à l’exposition collective « EXISTENCE » (espace d’art contemporain 14n 61w  FDF, 2019) dont le site web du Campus caribéen des arts se fait l'écho sous ce lien. J. Priam évoque son art et ses créations dans cette vidéo réalisée par « Un œuf », maison d’artistes foyalaise.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

Sur le sujet...

  • Cairn – revues en SHS (abonnés UA)

Péquignot, Bruno, « De la performance dans les arts. Limites et réussites d'une contestation », Communications, 2013/1 (n° 92)

Ce caractère éphémère, la performance le partage avec bien d’autres activités artistiques, sans que pour autant le terme ait été utilisé pour les décrire. Ainsi, on peut dire que tous les arts vivants, même les plus écrits (partition, pièce de théâtre, chorégraphie) ou les plus codés, sont éphémères. Aucun concert, aucune représentation théâtrale, aucun ballet n’est identique à un autre, même si une partition, un texte, voire des indications d’exécution d’un ballet ou de mise en scène théâtrale, sont fixés par des consignes plus ou moins strictes. Il est donc ici nécessaire, dans un premier temps, d’éviter la confusion avec des manifestations artistiques telles que l’improvisation ou encore le happening.

Roques, Sylvie, « Figures contemporaines du spectacle vivant », Esprit, 7/2009.

Si les pratiques amateurs ont un nouveau visage, les pratiques professionnelles également. Il faut insister sur ce renouvellement du spectacle. Mai 68 a sonné le glas de « la culture bourgeoise et gaulliste » avec l’occupation du théâtre de l’Odéon et a entraîné le renouvellement des scènes et des dispositifs scéniques. Le spectacle s’est alors avéré être partout, dans la rue, dans les usines.

 

  • Manioc - Bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie (libre accès)

Le fragment dans l’art. Vidéo. Performance +conférence, UA, BU Martinique, juin 2014

Le professeur Dominique Berthet articule sa communication autour de la notion de fragment qui apparaît comme liée à celles de montage, collage, combinaison, composites etc. Auparavant, Jean-Hugues Miredin, et Laurent Troudart (cie. Art&Fact) présentent une performance dansée sur la thématique de la soirée.

 

"Valeska and You" . Vidéo. Rencontre à la Bibliothèque universitaire, 20 janvier 2015, Université des Antilles

Répétition publique de "Valeska and You" performée par Annabel Guérédrat, un processus de création débuté en Janvier 2014. Accompagné d’Ismael Nobour à la batterie, A. Guérédrat revisite la figure et le parcours singuliers de Valeska Gert, actrice et danseuse allemande (1892-1978) ayant souvent campé des personnages marginaux et réfractaires à l’ordre social établi.

 

  • Thèses.fr - thèses en ligne (accès libre)

Les nouvelles pratiques du corps scénique : pour une approche élargie des rapports danse, arts plastiques, performance. Patricia Brignone, Thèse de doctorat en Histoire de l'art, Rennes 2, janvier 2018

On assiste depuis ces dernières décennies à l’émergence de pratiques artistiques qui nous incitent plus que jamais à repenser les catégories cloisonnées auxquelles on aurait tendance à les rattacher : arts plastiques, danse, performance. Ces pratiques attestent du dépassement de l’idée de pluridisciplinarité (qui a longtemps prévalu) et investissent des modalités et des espaces de travail (physiques et mentaux) radicalement autres. Ces porosités du genre artistique témoignent parfois de problématiques communes, telles que la question du « je » ; la représentation et la mise en scène de soi ; une investigation particulière des codes ; l’exploration de corpus de gestes.

 

  • OpenEdition – revues en SHS (libre accès)

Jacques Brunet-Georget, « La honte au corps : vers le réel de la performance S/M », Genre, sexualité & société [En ligne], 2 | Automne 2009

À la suite d’Eve Sedgwick, Lynda Hart s’intéresse au rôle paradoxal de la honte comme ce qui interrompt l’identification narcissique tout en rendant possible un lien renouvelé à l’autre. Elle interroge ainsi l’intérêt érotique dans le cadre de la performance corporelle sadomasochiste - et particulièrement lesbienne. Toutefois, son projet de fournir une définition non ontologique, et érotique, de la honte entre en contradiction avec certains de ses présupposés.

Mélanie Boucher, « Pour une histoire du corps muséifié : les images schématiques en performance », Culture & Musées [En ligne], 29 | 2017

Depuis les années 2000, les musées pré­sentent de plus en plus de performances à l’extérieur du cadre traditionnellement réservé aux activités ponctuelles. Ce change­ment programmatique est lié à l’évolution de la discipline de la performance. Mais il semble répondre également à un impératif événementiel auquel se conforment maintenant les musées, ce qui favoriserait la présentation d’œuvres prenant pour sujet l’institu­tion même.

 

  • Erudit.org – travaux scientifiques en SHS (libre accès)

Pinson, Jean-Pierre. "La recherche-création dans le milieu universitaire : le cas des interprètes et de l’interprétation." Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, volume 10, n° 2, oct. 2009

Dans le domaine de la musique, aux yeux des créateurs et des interprètes, l’expression « recherche-création » peut apparaître comme l’union quelque peu embarrassante de deux concepts étrangers, voire contradictoires, enchaînés pour le meilleur et pour le pire dans un oxymore troublant. D’un côté la spontanéité, l’affectivité et l’intuition du musicien; de l’autre avance avec lenteur et prudence l’activité raisonnée et distanciée du chercheur musicologue. Ici la chaleur de l’exaltation, là le froid regard de l’observateur rigoureux. Or, de nos jours, le musicien ne peut désormais plus échapper à un devoir de critique et de réflexion