Comprendre la notion d'information
Définition :
À la bibliothèque universitaire, l'information se trouve dans des documents aussi divers que les manuels universitaires, le catalogue informatique Kolibris, les articles de revues, les sites web, les films documentaires, la signalétique au-dessus des rayonnages, etc.
Fondamental : Objectifs
Je dois comprendre la notion d'information afin :
de pouvoir caractériser en les nommant les différentes informations que je vais trouver à travers mes recherches documentaires : ceci faisant, j'enrichis mon vocabulaire technique
de privilégier parmi toutes les informations celle qui sont les plus pertinentes en fonction de critères particuliers : leur nature, leur production, leur diffusion, leur niveau de contenu, leur accessibilité, etc.
Méthode : La nature de l'information
L'information que j'utilise relève de documents de différentes natures :
les documents textuels (documents écrits)
les documents sonores
les documents iconographiques (images fixes ou animées)
les documents audio-visuels ou multimédia (combinaison des images fixes ou animées et/ou du son et/ou de l'écrit).
Exemple :
Les documents textuels sont ici représentés par la revue "Pour la science" et le manuel de mathématiques "Analyse 1".
Le film "Royal bonbon" sur DVD est un document audio-visuel.
Le livret "Connaissance géologique de la Guyane" est un document multimédia composé d'un livre et de son CD d'accompagnement.
Méthode : La production de l'information
L'essentiel de l'information de niveau universitaire dont j'ai besoin est produite par des auteurs spécialisés (chercheurs, enseignants, organismes) qui rédigent livres, manuels, articles, conférences, etc.
Avec le passage au Web 2.0, tout internaute est devenu producteur d'information, participant à un accroissement exponentiel du nombre de documents mais posant en même temps la problématique de leur valeur scientifique.
Exemple :
Depuis l'enseignant auteur d'un manuel universitaire en Gestion jusqu'au blogue de l'étudiant en Sciences humaines, en passant par les articles des amateurs éclairés de Wikipedia, les producteurs d'information sont nombreux et revêtent des compétences de niveau variable.
Méthode : La diffusion de l'information
La diffusion de l'information est assurée par les éditeurs qui impriment ou publient des œuvres littéraires ou artistiques.
Il existe deux types de diffusion :
les documents à large diffusion, appelés également “littérature blanche”, sont les documents qui ont pour vocation de toucher un large public (romans, revues de vulgarisation, etc.).
les documents à diffusion restreinte, parfois regroupés sous le terme de “littérature grise". Ils rassemblent certains documents papier ou électroniques du Web invisible (non indexés par les moteurs de recherche) en raison d'un contenu polémique ou sensible (documents d'archives militaires) ou à cause de leur fragilité matérielle (lettre manuscrite d'un compositeur du 17e siècle) ou plus généralement parce qu'ils relèvent de documents non commercialisés du domaine scientifique (compte-rendus de congrès, mémoires de fin d'études, thèses non éditées, rapports, etc.).
Exemple :
À la bibliothèque universitaire, la diffusion de l'information est large et la "littérature blanche" est prédominante : les revues, les manuels, la collection encyclopédique des Que-sais je ?, sont autant de documents destinés à un large public universitaire.
Je trouve aussi à la BU des documents à diffusion restreinte : le contrat quadriennal de la BU, des actes de séminaires organisés à l'Université, les mémoires de Master et des thèses non publiés rédigés par des étudiants de mon campus.
Méthode : Le contenu de l'information
On distingue information primaire et information secondaire :
L'information primaire
Dans un document primaire, l'information n'a subi aucune transformation. Cette information est porteuse d'un sens immédiatement compréhensible qui fait sens à celui qui la lit, la voit ou l'écoute. Ainsi, un livre, un film, une chanson, sont des informations primaires.
L'information secondaire
L'information secondaire est issue d'un processus documentaire qui a transformé l'information primaire. Les documents secondaires n'apportent pas d'information significative mais réorganisent les connaissances. Une bibliographie, un catalogue de bibliothèque, un indice de la classification de Dewey, sont des informations secondaires.
Ces deux niveaux d'information sont complémentaires
Les documents secondaires sont les outils qui me servent à accéder au contenu des documents primaires.
Exemple :
Ici, les indications portées sur la notice bibliographique (information secondaire) du catalogue informatique Kolibris me permettent d'accéder à l'ouvrage (information primaire).
Méthode : Le support de l'information
Le support désigne le moyen matériel et technique de transmission ou de reproduction de l'information.
Le support papier regroupe les manuscrits, écrits à la main, les tapuscrits, documents dactylographiés sur un logiciel de traitement de texte, les imprimés, composés à partir de caractères alphanumériques normalisés, et les visuels, qui prennent la forme de plans ou de reproductions photographiques.
Les autres supports sont les support photographiques, comme les microfiches de thèses, et les supports optiques , tels les CD et DVD à informations didactiques (CD d'accompagnement de manuels universitaires) ou artistiques (films documentaires et de fiction). Le numérique, contrairement aux supports précédents, propose une consultation "impalpable" avec, à la BU, la possibilité de récupérer ou de conserver l'information trouvée sur des supports physiques (impression papier, clé USB).
Exemple :
Certaines mêmes informations sont disponibles sur plusieurs supports, tels ici les articles de l'hebdomadaire "Courrier International", consultables sur le support papier du coin Presse de ma bibliothèque universitaire.
... et sur le support numérique duquel relève la base de données "Europresse", accessible sur le site web de la BU.
Méthode : Le mode de consultation
Entièrement dépendant du support matériel, le mode de consultation est :
direct pour le support papier
indirect pour les supports photographique, optique et numérique : ces supports requièrent un appareil de projection ou de lecture pour prendre connaissance de l'information qu'ils contiennent.
Exemple :
Les documents imprimés tels que les manuels universitaires se lisent directement.
Écouter un CD relève d'un mode de consultation indirect puisque je dois utiliser un lecteur de CD pour en prendre connaissance.
Méthode : Le coût de l'information
Habitué à trouver sur Internet une information en apparence libre et gratuite, je dois cependant prendre conscience de la dimension économique de l'information. Des ressources papier, optiques et numériques que je consulte gratuitement, de part mon statut d'étudiant inscrit à la BU, il me faut savoir que la bibliothèque universitaire
achète livres, guides, DVD et autres manuels, etc. via des marchés avec des fournisseurs
paie une licence institutionnelle pour me fournir l'accès depuis son site web, en local (reconnaissance d'adresses IP) et à distance (identifiant et mot de passe), aux revues électroniques et aux bases de données.
Exemple :
Depuis le site web de la BU, je peux faire des recherches sur l'Encyclopaedia Universalis soit depuis un poste de la BU, l'accès se faisant d'un simple clic sur le titre, soit depuis chez moi, grâce à l'accès distant; je dois alors prouver mon appartenance à la communauté universitaire en m'identifiant.
Si je voulais me connecter directement à cette ressource depuis le web, en passant par un moteur, je serais obligé d'en payer l'accès auprès du site éditeur.