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Violence envers les femmes ...

Conférence à la BU du campus de Schoelcher vendredi 29 mars

L'Observatoire des violences envers les femmes, placé sous l'égide de L'ALEFPA Martinique vous invite, vendredi 29 mars à 17h45, à une conférence intitulée : " La Violence conjugale est-elle une métaphore du système totalitaire et une atteinte à la citoyenneté des femmes victimes ?". La manifestation aura lieu à la bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher.

L'intervenante, Joëlle Kabile, explique ainsi sa démarche : "La réflexion proposée ici consiste à envisager la situation de violence conjugale comme une véritable métaphore du système totalitaire et une atteinte à la citoyenneté des femmes victimes. Cette approche permet d’éclairer différemment les mécanismes qui entravent la sortie de la situation de violence, et de proposer une autre réponse à la question : Pourquoi ne partent-elles pas ?"

Joëlle Kabile travaille depuis plusieurs années sur les questions de genre dans le cadre de l’équipe Genre et Société dans la Caraïbe du LC2S à laquelle elle est associée. Elle a notamment participé à l’enquête ENVEFF / Genre et violence interpersonnelles à la Martinique, ainsi qu’à différentes recherches sur la famille (enquête Faire famille / INED-GESCA, Enquête Monoparentalité et précarité / CNAF / GESCA-LC2S). Elle s’intéresse également à la question des masculinités antillaises.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux ! 

 

SUR LE SUJET...

 

 

  • Google Scholar - articles scientifiques et travaux de recherche (libre accès)

 Cantacuzène, Roger. " Modèles d’éducation, virilité ostentatoire et déficit d’expression de l’intime dans la construction sociale de la masculinité en Martinique." Service social 59, no. 1 (2013) [résumé]

L’analyse des entretiens d’une enquête exploratoire sur la socialisation masculine conduit à émettre l’hypothèse que la socialisation des hommes martiniquais est marquée par la quasi-absence d’apprentissage de l’expression de l’intime et la sur-expression codifiée de la virilité ostentatoire. Ainsi, le jeune mâle ne bénéficierait pas de la transmission d’un mode de communication lié à l’intime, les cadres traditionnels de l’apprentissage relationnel constituant des vecteurs de répression ou de refoulement de l’intime. Ce non-apprentissage ou ce refoulement de l’expression de l’intime ont un coût élevé en termes de mal-être personnel et de conflictualité interpersonnelle.

 

  • Manioc - Bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie

 Les marqueurs de virilité dans la socialisation masculine à la Martinique. Vidéo.  "Inégalités entres sexes dans la famille, à l'école et au travail : approches comparées" : 12ème Colloque International, le 28 octobre 2014. Université des Antilles et de la Guyane. Roger Cantacuzene explique ici où et comment naît la virilité ostentatoire. Il présente les différents marqueurs et caractéristiques de la virilité sans omettre l'exposition de ce qu'il nomme "l'envers de la virilité ostentatoire", qu'il définit comme étant le déficit de l'expression de l'intime.

 "Genre et violence à la Martinique". Vidéo. Les jeudis de l'Université, le 31 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane. Le CRPLC a organisé le 31 mars 2011 une Conférence - Débat autour du rapport : « Genre et violence à la Martinique ». Cette recherche porte sur les violences interpersonnelles et conjugales sur notre île. Les intervenants présentent leurs enquêtes réalisées à partir de statistiques obtenues sur la base d'entretiens auprès d'hommes et de femmes. Les recherches portent sur la violence chez les jeunes et ses causes. Elle portent aussi sur le point de savoir pourquoi la femme accepte ce schéma de violence, et sur la question de la violence à l'égard des hommes...

Ségrégation des sexes dans les activités culturelles. Vidéo.  Journée d'étude : "Identités de genre dans les pratiques culturelles et objets médiatiques aux Antilles", 02 mai 2013. UAG, Intervention d'Yves Raibaud.

Représentations de la femme noire dans le vidéoclip de dancehall jamaïcain ; l'hypersexualisation comme mise en corps de la féminité. Vidéo de l'intervention de Gaëlle Nubul. Journées d'études : "Identités de genre dans les pratiques culturelles et objets médiatiques aux Antilles", 02 mai 2013. UAG

 

  • OpenEdition – revues en SHS (libre accès)

Clara Palmiste et Nadine Lefaucheur, « Les violences envers les femmes dans la Caraïbe », Pouvoirs dans la Caraïbe [En ligne], 17 | 2012

La question de l’importance des violences domestiques et sexuelles a, en effet, dans la Caraïbe comme ailleurs, été longtemps banalisée, considérée comme un fait culturel et relevant du domaine privé, et elle reste telle pour une grande part de l’opinion

Joëlle Kabile, « « Pourquoi ne partent-elles pas ? » », Pouvoirs dans la Caraïbe [En ligne], 17 | 2012, mis en ligne le 27 janvier 2012

Différents mécanismes se conjuguent pour conduire à l’apparente acceptation de la violence subie par les victimes : dépendance économique et isolement familial et social, souvent organisés par le conjoint pour établir sa domination et son contrôle sur sa compagne ; dépendance affective résultant d’une enfance carencée et d’une histoire familiale difficile ; représentations inégalitaires, résignées ou fatalistes des rapports de sexe et de la vie conjugale ; ruses de la reproduction qui amènent, par exemple, la femme à rester « pour les enfants » ou pour ne pas « faire comme sa mère » et, ce faisant, à être, comme celle-ci, victime de violences conjugales…

Maryse Jaspard, Elizabeth Brown et Dolorès Pourette, « Les violences envers les femmes dans le cadre du couple en Polynésie française », Espace populations sociétés [En ligne], 2004/2

Dans la continuité de l’enquête nationale sur les violences envers les femmes (Enveff) réalisée en France en 2000, une enquête a été conduite en Polynésie française, où les violences intra-familiales et les abus sexuels sont ressentis par la population comme des problèmes de santé prioritaires. Cet article restitue les résultats des volets quantitatif et qualitatif de l’enquête polynésienne en ce qui concerne spécifiquement les violences commises au sein du couple.

Christine Hamelin et Christine Salomon, « Parenté et violences faites aux femmes en Nouvelle-Calédonie. Un éclairage sur l’ethnicité différenciée des violences subies au sein de la famille », Espace populations sociétés, 2004/2

L’article examine, dans la société pluri-communautaire encore très inégalitaire de Nouvelle-Calédonie, la centralité de la famille dans la vie sociale des femmes et dans leur exposition aux violences. Sur un échantillon de 1012 femmes, 14% ont déclaré avoir subi au cours de l’année des violences verbales et psychologiques, des brutalités physiques et/ou des agressions sexuelles. Les plus touchées sont les jeunes femmes kanakes vivant en milieu rural, sans ressources économiques personnelles. Nos résultats font émerger la vulnérabilité particulière des adoptées aux violences intra-familiales….

Michèle Soriano, « Citoyenneté et formes de violence. La violence de genre en Amérique latine », Caravelle [En ligne], 102 | 2014

Dans ces violences sexuelles et féminicides se jouent sans doute des rituels de socialisation et des pratiques guerrières5 ; les hypothèses qui les construisent comme « naturelles » reconduisent, à partir de ces rituels et de ces pratiques, un faux problème qui relève de l’instrumentalisation des mythes car, comme le rappelle Hannah Arendt, c’est toujours par rapport au droit, à la justice et à ses fins politiques, que la violence peut être pensée6. La violence féminicide, qui devrait apparaître comme une violence qui met en péril le droit, puisqu’elle est exercée par des individus et non par les institutions qui ont, dans nos états modernes, le monopole de la violence légale, jouit d’une tolérance telle qu’elle exige que nous nous interrogions sur sa fonctionnalité….

 

  • Thèses.fr - thèses en ligne

Entre violence, sexualité et luttes sociales le destin paradoxal du dancehall /Loïc Marie-Magdeleine. Thèse de doctorat . Littérature et Civilisation du Monde Anglophone, Univ. Antilles-Guyane, 2013

Ce travail analyse le dancehall, dernière forme en date de la musique jamaïcaine, à travers les questions de violence et de sexualité. Cette musique rencontre des difficultés sur le plan local et international non seulement à cause des thématiques abordées mais aussi par la manière dont elles sont traitées. Ainsi, le traitement de la violence à travers le gun talk, ces textes faisant l' apologie des armes à feu, entraîne des critiques, on leur reproche d être des incitations à la violence physique, psychologique, au désordre social et on juge leur influence négative. Par ailleurs, l' approche très explicite et très crue de la sexualité entraîne également des critiques du fait de la teneur misogyne et homophobe de certaines chansons....

 

  • CAIRN -revues en SHS (abonnés UA)

Chonville Nadia, « L’impact de la controverse autour de la ‘théorie du genre’ sur les projets Égalité filles-garçons en Martinique : une prophétie autoréalisatrice ? », Cahiers du Genre, 2018/2

Les actrices féministes de l’académie suivies sur mon terrain regrettaient que le rectorat ne se soit pas davantage engagé dans une politique EFG ambitieuse, alors même qu’il était dirigé par une rectrice féministe. J’ai d’abord considéré, lors de nos échanges à ce propos, que ces formatrices féministes étaient dans des postures militantes expliquant un degré d’exigences toujours plus élevé envers l’administration. Malgré leurs regrets, des projets étaient bien mis en œuvre, avec des moyens certes réduits, mais dont on pouvait au moins louer l’existence. Ceci étant dit, il m’a semblé important d’étudier ce ressenti, et de vérifier s’il n’était pas le reflet de réelles limitations dont je n’aurais pas eu conscience au cours de mes observations participantes, en raison de ma proximité avec l’équipe organisatrice notamment.