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Pour une écologie décoloniale...

Rencontre avec le chercheur Malcolm Ferdinand vendredi 22 novembre, BU du campus de Schoelcher

Vendredi 22 novembre, de 16h30 à 18h45, la BU du campus de Schoelcher vous invite à une rencontre-débat avec Malcom Ferdinand, auteur de Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen (Seuil, 2019).

Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice (…). Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation.

Silyane Larcher (chargée de recherche au CNRS) et Cédric Audebert (directeur de recherche au CNRS, membre du LC2S) prendront part aux échanges aux côtés de l'intervenant.

Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement de University College London, docteur en philosophie politique de l’université Paris-Diderot et chargé de recherche au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine). Ses recherches portent essentiellement -à travers des approches croisées- sur l’écologie politique, la justice environnementale et les problématiques décoloniales.

 

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

 

A lire, écouter, voir

 

  •  Thèses.fr –Thèses en ligne (libre accès)

 Malcom Djama Ferdinand. Penser, l'écologie depuis le monde caribéen : Enjeux politiques et philosophiques de conflits écologiques (Martinique, Guadeloupe, Haïti, Porto Rico). Thèse de doctorat en Sciences politiques. Philosophie politique, Université Paris 7, 2016

Comment penser l’écologie depuis le monde caribéen ? Quelles sont les spécificités d’une conceptualisation des enjeux écologiques depuis les sociétés postcoloniales caribéennes ? Cette thèse est une réponse à ces questions à partir d’une approche interdisciplinaire…

  • Martinique la 1ère

Malcom Ferdinand, chercheur au CNRS : penser l'écologie depuis le monde caribéen - Interview, 1er octobre 2019

Par "écologie décoloniale", j'entends une écologie qui articule l'exigence de préservation des équilibres écosystémiques de la Terre et l'exigence décoloniale. L'urgence climatique est ainsi imbriquée à l'urgence des luttes pour la justice sociale, des luttes antiracistes et féministes, et à la quête d'un monde au sortir de la colonisation et de l'esclavage.

  • France Culture

Chlordécone : pourquoi la France a-t-elle tardé à interdire ce pesticide aux Antilles ? France Culture, interview de Malcom Ferdinand, 17 octobre 2019 (7 mn.)

De 1972 à 1993, le chlordécone a été pulvérisé en Guadeloupe et en Martinique dans les plantations de bananiers. Emmanuel Macron a déjà qualifié le chlordécone de « scandale environnemental ». La France l'a interdit au début des années 1990, des années après les Etats-Unis.

  • Hal – Archives ouvertes CNRS

Pauline Vermeren, Malcom Ferdinand. Groupe de lecture "post/dé/colonial/ité/isme" organisé par Malcolm Ferdinand et Pauline Vermeren. Encyclo. Revue de l'école doctorale ED 382, Université Sorbonne Paris Cité, 2013, pp.209-213.

L’initiative de ce groupe de lecture part d’un souhait des doctorants du Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques (CSPRP) et d’autres universités, en philosophie, sciences politiques, anthropologie/ethnologie et littérature : celui de discuter les conditions de possibilités à penser les problèmes épistémologiques du monde post-colonial.

  • Manioc - Bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie

Du "terrain-relation" au "chercheur-mélé" en Martinique : réflexions épistémologiques. Vidéo. Intervention de Malcom Ferdinand. : "L'enquête de terrain en Martinique : Quelles "spécificités"?" : Journée d'étude doctorale, le 24 avril 2015. Université des Antilles.

Malcolm Ferdinand ouvre la réflexion sur la recherche dans le champ de l'écologie politique. Faisant le constat de l'absence de donnée académique, l'investissement sur le terrain s'impose. Il croise les résultats d'expériences de terrains entre la Guadeloupe, Haïti et la Martinique, et il interroge les enjeux autour de l'écologie et du politique.

  • Cairn – revues en SHS (abonnés UA)

Grove Richard, « Science coloniale et naissance de l’écologie », Écologie & politique, 2018/1 (N° 56)

Les premières préoccupations en matière d’environnement et les critiques de l’impact des forces économiques occidentales, sur les milieux tropicaux notamment, sont apparues en corollaire de l’histoire de la colonisation mentale et matérielle du monde par les Européens et, dans un certain sens, en contradiction avec elle. À ce jour, la plupart des tentatives pour comprendre l’apparition de réponses protectionnistes à l’impact destructeur de l’homme sur la nature se sont principalement exprimées dans des contextes européens et nord-américains localisés

  • Canal U. La médiathèque du Supérieur

EXEMPLIFICATION À PARTIR DU CAS DU CHLORDÉCONE EN MARTINIQUE - Intervention de Malcom Ferdinand

Journée d’étude Mondes Caraïbes et Transatlantiques en Mouvement - Mardi 20 mars 2018. De l’anthropocène au plantationocène : racialisation et politiques de la nature.  Cette journée est consacrée à une tentative de penser les rapports de pouvoir opérant à l’échelle des interactions entre l’humain et le « Système-Terre » dans ce que les scientifiques désignent la « zone critique ». À l’heure où le nouveau grand récit de l’anthropocène présente le risque de réduire l’humanité en une entité homogène en tant que force géologique, il paraît nécessaire de réintroduire urgemment la question du politique et de l’asymétrie qu’il génère.

  • Assemblé nationale

Audition de M. Malcom Ferdinand, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) devant la commission de l’Assemblée nationale en charge du dossier Chlordécone, 25 septembre 2019.