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Matjè kréyol, mapipi-nou

 

Simenn kréyol labiblioyotek : Annou gloriyé lang kréyol Matinik !

Depuis 2001, pour les 20 millions de personnes créolophones à travers le monde, octobre est le mois des célébrations publiques en l’honneur des langues et cultures créoles. Petit rappel historique : c’est sous l’égide du Comité Bannzil Kréyol, animé notamment par Jean Bernabé, que fut adopté en 1983 le principe d’une Journée internationale du créole, homologuée ensuite par l’UNESCO.

Pour marquer l'évènement, la BU du campus de Schœlcher vous propose une sélection d'ouvrages consacrée à onze auteurs mis à l'honneur dans le hall de la BU et à l'Espace Caraïbe !

Ces ouvrages seront un régal pour tous ceux qui feront l’effort de se confronter au créole. La récompense est au bout de ce périple où chacun, en se réinsérant dans le parler ancestral, redécouvrira, émerveillé, une part occultée de lui-même...

 

Vini wè, vini gadé sa nou chwèsi ba zot épi viré gadé pou wè !

À l'espace découverte > Sélection d'ouvrages des écrivains en langue créole

Matjè kréyol, mapipi-nou

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Sur OpenEdition

En transposant à l’écrit la matière orale, Thomarel semble bien vouloir prendre le relais du conteur antillais. Anticipant les préceptes de la créolité, il puise dans le répertoire traditionnel du maître de la parole créole deux contes-types dont il respecte fidèlement la trame narrative. Il fait ainsi du patrimoine oral un nouvel hypotexte, offrant à sa créativité des éléments natifs. Ce faisant, il se détourne pour un temps des modèles occidentaux dont il aime généralement à se prévaloir et adopte résolument un modèle narratologique local. Thomarel se distingue en cela du Martiniquais François Marbot qui a peu fait cas, dans ses Bambous10, de la matière orale antillaise, préférant travestir en créole les fables de La Fontaine.

Il suffit de se référer à la seule approche étymologique du terme pour comprendre que la créolisation ne se livre décidément pas dans la clarté consensuelle qu’on lui accorde autour de la thématique du métissage et de la rencontre des cultures. Dans les ouvrages les plus sérieux, on impute à la racine « créole », ici une origine espagnole , là portugaise , ou là encore kikongo. Et, si l’on croit pouvoir s’accorder pour voir dans les premiers emplois du terme la désignation des populations blanches nées dans les colonies du Nouveau Monde – participant à ce « dédoublement » des métropoles précurseur de l’imaginaire des Nations modernes si bien décrit par Benedict Anderson (1983) –, on accède très vite à de nouvelles confusions où il semble impossible de statuer sur l’application première du terme destiné à qualifier des groupes, soit blancs, soit noirs, soit métis...

Depuis vingt ans, l’accroissement de la population antillaise s’est fait en grande partie en dehors des deux départements, par l’installation de milliers d’Antillais en Métropole au point qu’on peut parler d’une troisième île. Le dynamisme culturel des Antillais en Métropole, s’étend-il à la pratique du créole en milieu familial ? L’enquête Étude de l’histoire familiale (1999) offre l’occasion d’analyser la transmission des langues vers les enfants et d’explorer les différents modes de transmission selon la génération, le milieu social d’origine, le niveau de scolarisation, la forme familiale. Le rôle spécifique des femmes dans la transmission est exploré..

Cette contribution retrace les étapes de l’émergence des créoles français. Elle aborde, ensuite, les rapports conflictuels qui se nouent entre les langues créoles et le français dans les départements d’outremer créolophones, dans l’histoire et en synchronie. L’article se termine sur le défi de la littéracie pour les langues créoles françaises.

Depuis la naissance de l’école haïtienne, au lendemain de l’indépendance du pays acquise le 1er janvier 1804, l’enseignement a toujours été fait exclusivement en français. Le créole n’a été pris en compte qu’avec la réforme de 1979. Ce que visait cette réforme, c’était en fait un bilinguisme équilibré créole/français. L’enseignement du créole à l’école est certes officiel, mais il n’est pas systématique et se limite au cycle fondamental.

Sur Manioc, la bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie de l'Université des Antilles

Il n'existe aucun doute sur la filiation européenne et plus précisément française de la Haute-Taille, si l'on se réfère au genre musico-chorégraphique auquel celle-ci appartient, à savoir les contredanses et quadrilles du XVIIIe siècle. Pour autant, lorsqu'on pénètre sous le vernis de l'architecture de figures de cette danse, on mesure la teneur, la nature voire les enjeux du mélange et des apports non-européens au niveau du cadre des pas et de la musique.

David Khatile, ethnomusicologue, nous présente un sujet intéressant sur une danse traditionnelle de la Martinique : la Haute-taille. Il nous propose également le portrait d'une grande figure de la haute-taille martiniquaise, Lucien Rosamond, passeur de patrimoine, commandeur tambourinaire et très grand danseur qui a crée le "style perriolat dans les années 1960-1970. Un virtuose qui a su transmettre sa passion pour la danse et la musique traditionnelle. Son allocution est est suivie par un débat avec le public.

Échange avec Timalo, né Thierry Malo, romancier, poète, slameur, auteur-compositeur, interprète créolophone, autour de son roman Dyablès, sur le thème "raconter nos vérités dans la fiction".

Raphaël Confiant, professeur à l'Université des Antilles, présente sa communication en langue créole, une langue jeune qui n'a que trois siècles d'existence, qui a toujours été rejetée, méprisée, qu'il a fallu construire avec difficulté et qui n'est pas encore arrivée à un stade où elle peut embrasser tous les champs scientifiques. Le créole est, selon la formule de Raphaël Confiant, « la boîte noire de notre culture ». Raphaël Confiant analyse le rapport J. Zobel à la langue française, cette langue étrangère qu'il faut nativiser, il faut habiter le français de manière créole.

M. Prudent nous présente une étude sur "La fonction libératoire du créole dans les systèmes éducatifs antillais et réunionnais. Fantasmes et réalités sociolinguistiques". L'aménagement du créole dans la scolarité. La fonction libératoire du créole dans les systèmes éducatifs antillais et réunionnais. Fantasmes et réalités sociolinguistiques. Vidéo. Intervention de Lambert-Félix Prudent,

Après une analyse comparative du développement des créoles dans la Caraïbe selon la langue de colonisation, Jean Bernabé propose d'initier une approche écolinguistique de la réflexion sur les créoles à base lexicale française. Il interroge les questions liées à la créolisation à travers le concept de "géopoétique", la dialectique île/continent, l'histoire et la culture.

"Atipa" premier roman en créole guyanais écrit en 1885. Pierre Félix Athénodore dit "Alfred Parépou" réalise dans son roman une chronique de la société créole en Guyane. A travers son ouvrage Parépou dénonce la réalité de l'assimilation, en faisant référence aux attitudes des nègres en général et des créoles en particulier, qui se prennent pour des blancs en se donnant pour nomme de leur identité la culture française et le rejet de la culture noire. Audacieux, Alfred Parépou décide, en 1885 d'écrire un livre entièrement en créole et quand tout au long de son ouvrage il ne cesse de répéter "le créole est notre langue"

Sur le web

Le roman Vini vann, la boutique de Manzèl Yvonne, écrit par Arlette Pujar, évoque la Martinique des années 60, quand la modernité n'était pas encore à nos portes.